Alain Paraillous
est né à Saint-Pierre-de-Buzet,
le 5 janvier 1947, dans la maison
même qu'il habite aujourd'hui, et où tous ses aïeux sont nés avant
lui. Ecolier jusqu'à l'âge de dix ans dans la petite école communale
de son village, il a vécu, parmi ses camarades de classe, une enfance
paysanne comparable à celles d'Alain-Fournier, de Louis Pergaud,
de Marcel Pagnol. Le pensionnat à Saint-Caprais à Agen dès son entrée
en 6è a sonné le glas de cette époque d'insouciance et lui a fait
rudement sentir la privation de tout ce qui avait été sa vie jusque
là.
Dès lors, il s'est mis à considérer
l'univers rural de son enfance comme une sorte de paradis perdu,
qu'il a voulu, plus tard, évoquer dans ses livres, en particulier
Le Chemin des cablacères et Les Collines de la Canteloube.
Mais dès l'époque de ses études secondaires, il commença d'écrire
cette nostalgie dans des poèmes que couronna le Jasmin d'argent
(1963, 1964).
Le décès prématuré et accidentel
de son père, à Aiguillon, en 1968, a confirmé son ancrage dans le
terroir que rien, dés lors, ne pourrait le résoudre à quitter.
Après une maîtrise de lettres
et un diplôme de journalisme, puis trois années d'enseignement à
Agen, Marmande et Bordeaux, il obtint un poste de professeur de
lettres au lycée d'Aiguillon, poste qu'il occupa tout le restant
de sa carrière.
Absorbé par sa vie familiale
et professionnelle, Alain Paraillous s'est longtemps contenté d'exprimer
sa passion du terroir et de son histoire enfaisant paraître de nombreux
articles dans la Revue des Amis du Buzet, ou dans la Revue
de l'Agenais. Après la publication de diverses plaquettes à
caractère historique (Bazens au temps de Matteo Bandello,
La Vie quotidienne au château d'Aiguillon du temps de sa splendeur,
Les Lumières en Agenais), il se lance enfin, l'année de ses
cinquante ans, dans l'écriture de son premier livre Le Chemin
des cablacères (éditions Aubéron) dont le succès le fera connaître
d'un large public.
Il associera ensuite ses recherches
historiques à l'écriture de plusieurs romans : la construction du
canal latéral à la Garonne dans Les Ombres du canal, la tragédie
du phylloxéra dans Prends la lune, baya !, la crise viticole
de 1906 dans L'Encre et la Sève qui recevra le Grand
Prix littéraire de Toulouse en octobre 2010.
Après un pamphlet sur les dérives
pédagogiques (Le Bonheur n'est plus dans la classe), il est
revenu aux souvenirs de son enfance paysanne avec Trousse-Peilhot
(2009), avant de publier, l'année suivante, aux éditions Sud-Ouest,
une biographie du duc d'Aiguillon, façon de rendre hommage à ce
ministre de Louis XV qui avait fait édifier le château, devenu l'actuel
lycée Stendhal.
Par ailleurs, la rencontre en
2004 d'un ancien camarade de classe, Jean Périssé, réalisateur de
cinéma et de télévision, l'a entraîné à l'écriture du scénario
de L'Occitanienne, le dernier amour de Chateaubriand (2008).
Interprété notamment par Bernard Le Coq, le
film est resté deux ans à l'affiche du cinéma Akkatone à Paris,
où il continue d'être projeté par intermittence. Sa diffusion sur
TV5 Monde en novembre 2010 lui a ouvert une audience plus étendue
encore.
Même lorsqu'Alain Paraillous
a abordé des sujets à connotation historique ou littéraire, ses
œuvres ont toujours eu un lien avec ce terroir qui lui est tellement
cher. Rien n'aurait su l'éloigner véritablement des collines de
son enfance.
De 1995 à 2008, il a été adjoint
à la culture, Pierre Polivka étant alors maire d'Aiguillon. Parmi
les réalisations de ses deux mandats, celle dont il est le plus
fier est sans conteste celle de la Médiathèque du Confluent, grâce
à laquelle a été sauvé de la ruine un ancien bâtiment médiéval d'Aiguillon,
tandis qu'était créé ce magnifique outil de démocratisation culturelle.
Elu en 2008 conseiller général du canton de Port-Sainte-Marie, Alain
Paraillous continue, malgré ses fonctions à l'Hôtel du département,
de donner des conférences toujours en rapport avec le patrimoine
lot-et-garonnais : Monluc, Bandello, Henri IV, Théophile de Viau...
En 1996, il a créé
le Musée
de l'école rurale d'autrefois dans l'ancienne école
de Saint-Pierre-de-Buzet 47.
Le 21 mai 2015 il reçoit
le Prix ARDUA à l'Hôtel de Ville de Bordeaux. Cliquer
ICI pour
l'éloge d'Alain Paraillous par le Pr. Claude-Gilbert Dubois
et ICI
la réponse d'Alain Paraillous.
Le 16 décembre 2022, la
commune de Buzet-sur-Baïse a inauguré sa nouvelle bibliothèque
qui portera son nom :
