Joseph-Dominique de Chabrillan (1744-1793)
(Page mise à jour le 15/11/2022)


Les armes
de la famille Chabrillan

Chevalier de
Saint-Louis

Commandeur de
Saint-Lazare de Jérusalem
Les ruines du château de Chabrillan
dans la Drôme
Portrait

Joseph-Dominique de Moreton, marquis de Chabrillan, naquit le 8 août 1744 de François César de Moreton de Chabrillan, marquis de Chabrillan, maréchal de camp, et de Marie Catherine Louise d'Astuaud de Murs.
Le père de Joseph-Dominique, François-César de Moreton, marquis de Chabrillan combatit avec une grande bravoure à la bataille de Fontenoy en 1745. Voltaire rappella la part qu'y prit Chabrillan dans deux vers de son Poème de Fontenoy :

" Guerriers, que Chabrillan avec Brancas rallie,
Que d'Anglais immolés vont payer votre vie ! "

Joseph-Dominique entra dans l'armée à seize ans dans les gardes du prince de Conti.
Le 18 novembre 1766, il épousa Innocente-Aglaé de Vignerot du Plessis-Richelieu d'Aiguillon devant Hocque de Cerville, notaire au châtelet de Paris.
En 1773, il fut premier écuyer de la comtesse d'Artois [Marie-Thérèse de Savoie, épouse de Charles-Philippe de France, comte d’Artois, frère de Louis XVI et futur Charles X].
Il gravit tous les échelons de la hiérarchie militaire pour devenir maréchal de camp en 1784, puis général de brigade pendant la Révolution.
Il mourut à Saint-Valery-sur-Somme le 9 mars 1793.

Ses enfants héritèrent en 1800, à la mort du dernier duc d'Aiguillon, Armand-Désiré de Vignerod, d'une partie des biens de la famille, l'autre partie revenant à Jeanne Victoire Henriette de Navailles, veuve d'Armand-Désiré.

Un descendant de Pierre-Charles-Fortuné, comte de Chabrillan, fils cadet de Joseph-Dominique, revendiqua plus tard les débris du duché d'Aiguillon auprès de l'Etat, qui lui rendit ce qui n'avait pas été vendu comme biens nationaux et le château. Le 4 mai 1809, MM. de Chabrillan, frères, héritiers bénéficiaires de leur aïeul maternel, Emmanuel-Armand duc d'Aiguillon, adressèrent à M. le Préfet de Lot-et-Garonne une pétition pour rentrer en possession de la place située devant le château, appelée place d'Armes.
Le 21 août suivant, le conseil municipal d'Aiguillon repoussa les prétentions des pétitionnaires, sur l'avis de trois commissaires nommés, MM. Jean-Pierre-Thomas Nebout aîné, Duburgua et Garrigue jeune, avec pour arguments qu' Emmanuel-Armand, disgracié, quittant la Cour pour se fixer à Aiguillon conçut le projet de rebâtir son château sur un plan plus vaste ; mais comme il était très gêné dans le local existant, il acheta plusieurs maisons qu'il fit démolir, il concéda des terrains appartenant à la commune, pour faire bâtir des maisons au "Quartier Neuf" pour les citoyens qu'il avait délogés ; il usa rigoureusement de toute la plénitude du retrait féodal, pour ravir aux particuliers qui n'étaient point muni du droit de prélation [Droit par lequel les enfants sont maintenus, par préférence, dans les charges que leurs pères ont possédées] les maisons qui étaient à la convenance de ceux qui se trouvaient sans logement ; il intercepta plusieurs rues principales dont le sol est encore enclavé dans l'enceinte de ces constructions, il s'empara de plusieurs places, carrefours et chemins qui lui devenaient indispensables ; en un mot, il fit tout ce qu'il voulut presque sans opposition.
Le conseil municipal, considérant que la commune avait été spoliée, mit son opposition à leur réclamation et le fit savoir au préfet.

En 1834, les Chabrillan vendirent le château d'Aiguillon à des particuliers qui le cédèrent à la commune en 1852 contre la somme de 110 000 francs.

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