Né en 1654 de Jean-Baptiste
Amador de Vignerod du Plessis marquis de Richelieu et
de Jeanne-Baptiste de Beauvais fille de Catherine Bellier dite "
Cateau-la-Borgnesse ", première femme de chambre de la reine,
réputée pour avoir fait l'éducation sexuelle
du futur Louis XIV âgé de quatorze ans.
Orphelin à l'âge de neuf ans, il fut élévé
par sa grand-tante Madame
de Combalet.
Il fit une carrière dans les armes et en 1704, à la
mort de sa tante Marie-Thérèse
de Vignerod, il hérita du duché d'Aiguillon
et de tous les autres biens de la défunte.
Il ne fut pas autorisé à porter les titres de duc et
pair à cause de sa mauvaise conduite. En effet, il avait été
exilé pour avoir, en 1682, enlevé du Couvent Sainte-Marie
de Chaillot la fille d'Hortense Mancini, Marie-Charlotte
de la Porte-Mazarin pour l'épouser et ainsi devenir
seigneur de Véretz, dont le château devint propriété
de la famille Vignerod.
De retour à Paris après deux années d'exil, le père de Marie-Charlotte
ayant accepté ce mariage, le marquis de Richelieu décida d’emménager
dans l’hôtel de Lauzun, sur l’île de la Cité, qu’il venait d'acheter.
Mais Marie-Charlotte dépensait sans compter, et le jeune couple sombra
dans la mésentente.
Cette épouse était connue pour son éblouissante
beauté mais ausi pour sa conduite légère et on
lui prêtait pour amant son cousin germain Philippe de Vendôme.
Quant à lui, voici ce qu'en dit Saint-Simon : " il
s’enterre dans la crapule et la plus vile compagnie ".
Marie-Charlotte finit par quitter son mari pour rejoindre sa mère
à Londres, puis filer en Hollande, en France et en Italie au
gré de ses amants.
Ils eurent deux fils, Armand-Louis,
né à Londres en 1683, qui fut duc d'Aiguillon et pair
de France en 1730, à la mort de son père et Innocent
Jules de Vignerot du Plessis de Richelieu (né à Paris en 1685 et mort
le 27 septembre 1705 à Paris), abbé de Richelieu.
***
Retour