Les Carmes
(page mise à jour le 9/11/2022)

Les Grands Carmes (1) établirent un couvent à Aiguillon aux environs de 1272, situé dans le quartier du Muneau, au Sud de la ville, au lieu-dit Carmes-Biehls, sur la gauche de l'actuelle Avenue du 8 mai 1945 [voir les plans].
Leur couvent fut détruit pendant le siège d'Aiguillon sur ordre d'Hugue Ménil, capitaine de la ville, dans le cadre de la défense de la ville contre les Français.
En 1348, les Frères du Mont Carmel obtinrent du roi d'Angleterre un nouvel emplacement pour reconstruire leur couvent et leur église au centre ville ; Edouard III participa financièrement à cette reconstruction en prélevant sur les revenus que lui rapportaient la Guienne.
Cette église disparut en grande partie dans un incendie en 1922.
Le couvent était à l'emplacement de l'ancienne Gendarmerie qui existait encore en 1970, côté Nord de l'église.
L'église servit de sépulture à de nombreux seigneurs d'Aiguillon, entre autres, tous les Malvin de Montazet y reposaient, également Henri de Lorraine, duc de Mayenne, premier duc d'Aiguillon de 1599 à 1621, date à laquelle il fut tué au siège de Montauban y fut inhumé armé et botté, dans un cercueil de plomb (2), lui-même enfermé dans un coffre de chêne, le tout déposé dans une niche creusée presque à fleur de terre dans le mur du côté de l'Epître(3), enfin, en 1776, Innocente-Aglaé de Richelieu d'Aiguillon âgée de 29 ans, épouse du marquis de Chabrillant et soeur du dernier duc d'Aiguillon, Armand-Désiré.


La Mairie adossée à l'Eglise des Carmes avant l'incendie de 1922


Sur un vue aérienne de 1970, l'emplacement du couvent des Carmes dans le cercle rouge

(1) Leur ordre a été fondé en 1185 par un groupe d'ermites qui se sont installés dans des grottes du Mont Carmel qui surplombe la ville de Haïfa au bord de la Méditerranée. Pour plus de détails cliquez ICI.
(2) Anne Charlotte de Crussol (1700-1772), mère d'Emmanuel-Armand de Wignerod Du Plessis de Richelieu fit ouvrir ce cercueil, mais on n'y trouva que des ossements et des cendres... Le 13 septembre 1792, an 4e de la liberté, le conseil général de la commune d'Aiguillon présidé par M. Flourans maire décrète "que les ossements de M. Mayenne soient exhumés et que le cercueil en plomb qui les contient soit converti en balles." [En juillet 1789 commence l'ère de la liberté, 1789 étant l'an 1 ; ensuite, ce sera 1792 qui sera l'an 1er de la République, à partir du 21 septembre 1792].
(3) L'épître est le côté droit de l'autel, vu par les fidèles, où se trouve placé le livre contenant l'épître à lire durant la cérémonie.

Plans d'Aiguillon

Dans le cercle rouge, l'emplacement approximatif du premier couvent;
A gauche, carte de 1850, à droite, la carte actuelle
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